Dans une initiative sans précédent, la France déploie dès mai 2025 un dispositif de recueil des demandes de visa au Sahara occidental, concrétisant ainsi sa reconnaissance officielle de la souveraineté marocaine sur ce territoire. "Dès la mi-mai, les habitants de cette zone administrée par le Maroc pourront demander un visa pour la France depuis les villes de Laayoune et Dakhla, où se concentre 60 % de la population du territoire", rapporte Le Monde.
Cette décision transforme radicalement le quotidien des habitants du Sahara occidental, qui devaient auparavant parcourir jusqu'à 600 kilomètres pour déposer leurs dossiers au centre TLS Contact d'Agadir. L'ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, souligne dans L'Opinion que "cette décision s'inscrit dans le cadre de la reconnaissance par la France de la marocanité du Sahara et traduit ses engagements dans le cadre du partenariat rénové tel que signé lors de la visite du président Emmanuel Macron avec SM le Roi Mohammed VI au Maroc."
Le nouveau dispositif prévoit l'ouverture d'un point de collecte à l'hôtel Parador de Laâyoune, opérationnel une fois tous les quinze jours, avec la perspective d'une permanence selon la demande. À Dakhla, l'innovation va plus loin avec un service mobile permettant la collecte des dossiers directement auprès des entreprises, institutions ou même à domicile.
Cette évolution diplomatique, initiée par la reconnaissance officielle du président Emmanuel Macron en juillet 2024, s'accompagne d'une intensification des relations franco-marocaines. Le360 révèle que cette dynamique favorise le développement de partenariats économiques, particulièrement dans les secteurs de l'énergie et de l'agriculture.
Le prestataire TLS Contact, qui gère depuis 2014 la collecte des demandes de visa au Maroc, assurera le fonctionnement de ce nouveau service. Les dossiers suivront le processus habituel de traitement par les services consulaires français, garantissant aux habitants du Sahara occidental un accès équitable aux procédures de demande de visa.
Cette initiative française pourrait créer un précédent et inspirer d'autres pays partenaires du Maroc à étendre leurs services consulaires dans la région. Elle marque indéniablement un tournant dans la politique française au Sahara occidental et renforce les liens déjà étroits entre Paris et Rabat.