Le Khat Chahid, ou Voie du martyr, est une faction issue d'une scission au sein de l'organisation séparatiste Polisario. Ce mouvement soutient l'autonomie et reconnaît la résolution des Nations Unies. Elle a été fondée en 2004 et est basée à Tindouf, en Algérie, avec des membres dans divers pays européens, dont l'Espagne, ainsi qu'au Maroc et en Mauritanie.
Le Khat Chahid a été formé au sein du Polisario après que ses membres ont été déçus par l’inefficacité de la sécession et du référendum, ainsi que par l’influence croissante des autorités algériennes dans leurs efforts pour diviser le Maroc. Le mouvement a salué la résolution 2703 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui reconnaît l'initiative d'autonomie du Maroc et appelle à une solution politique réaliste et sérieuse.
Le Khat Chahid s'est également opposé à la récente conférence du Polisario, qui a abouti à la réélection d'Ibrahim Ghali à la tête du pays. Mahjoub Salek, ancien membre fondateur du Polisario, a dénoncé l'autoritarisme et la corruption des dirigeants et appelé la communauté internationale à soutenir le Khat Chahid.
La nomination de Ghali à la tête du Polisario a suscité des réactions mitigées et des spéculations sur l'avenir du conflit du Sahara occidental. Certains espèrent une reprise des négociations et des progrès vers une résolution, tandis que d'autres sont sceptiques quant à des négociations significatives sous la direction de Ghali. Les critiques expriment leur inquiétude quant aux liens étroits de Ghali avec le gouvernement algérien, accusé de soutenir le Polisario et d'utiliser le conflit pour ses propres luttes de pouvoir régionales. Ils craignent que l'influence de l'Algérie sur le Polisario puisse entraver des négociations impartiales.
En outre, il existe des tensions internes au sein même du Polisario qui pourraient compliquer la situation. Même si Ghali est favorisé par le régime algérien, certaines factions au sein du Polisario ne soutiennent peut-être pas pleinement son leadership. Cela soulève des questions sur l'unité et la cohérence de la position du Polisario dans les négociations.
Malgré ces inquiétudes, certains estiment que la nomination de Ghali pourrait présenter de nouvelles opportunités de progrès dans la résolution du conflit du Sahara occidental. La situation reste complexe et incertaine, avec diverses factions et intérêts en jeu. L’avenir du conflit dépend de la volonté de toutes les parties impliquées d’engager un dialogue constructif et de trouver une solution mutuellement acceptable.