Des dizaines de milliers d'enfants des communautés rurales les plus pauvres et les plus reculées d'Afrique du Sud doivent encore faire de longues marches pour se rendre à l'école, près de 30 ans après le changement démocratique du pays.
Sans transport scolaire financé par le gouvernement, ces enfants, en particulier les filles, sont confrontés à des dangers tels que des agressions et des vols au cours de leur voyage. Au KwaZulu-Natal, les militants exhortent les autorités à assurer le transport de plus de 200 000 écoliers qui doivent marcher 3 kilomètres ou plus pour se rendre à l'école.
Cependant, avec des taux de pauvreté et de chômage élevés, les bus scolaires ne sont pas une priorité.
Le manque de transport scolaire met en évidence les inégalités socio-économiques du pays et les défis auxquels sont confrontés ceux qui n'ont pas les moyens de vivre en zone urbaine.
Le système éducatif sud-africain continue d'être en proie à des inégalités et à des performances médiocres, profondément enracinées dans l'héritage de l'apartheid. Au KwaZulu-Natal, les parents doivent souvent choisir entre acheter de la nourriture ou payer les transports en commun, et certains enfants vont à l'école sans petit-déjeuner. L’absence de moyens de transport expose également les enfants au risque de rencontrer des toxicomanes et des criminels.
Certains parents ont décidé de placer leurs enfants plus près des écoles, mais cela peut s'avérer coûteux et les laisser sans aide à la maison. La campagne pour un meilleur transport scolaire au KwaZulu-Natal a débuté en 2014, et la liste d'attente pour les transports financés par le gouvernement est longue.
Le ministère provincial de l'Éducation invoque le manque de fonds comme raison pour ne pas assurer le transport, obligeant les enfants à continuer à marcher jusqu'à l'école tous les jours.