La scène bancaire algérienne accueille un nouveau joueur de taille : la Banque Zitouna. Fondée en 2009 par le célèbre homme d'affaires tunisien, Mohamed Sakhr El Materi, la Banque Zitouna, reconnue comme le premier établissement bancaire islamique en Tunisie, a annoncé son expansion en Algérie. Cette décision historique intervient après l'assouplissement de la règle d'investissement 51/49, une avancée majeure pour le secteur bancaire algérien.
La Banque Zitouna, après avoir été nationalisée suite à la Révolution tunisienne de 2011 et finalement acquise par le groupe qatari Majda en 2018, envisage désormais de renforcer sa présence en Afrique du Nord. Une assemblée générale ordinaire prévue pour le 2 février 2024 déterminera les modalités de création de la filiale algérienne, une initiative saluée par de nombreux experts économiques.
Cette ouverture algérienne représente un tournant dans la politique d'investissement du pays. La modification de la règle 51/49, jusqu'alors un frein majeur pour les investisseurs étrangers désirant entrer sur le marché algérien, permet maintenant à ces derniers de détenir jusqu'à 66% du capital dans les banques locales. Cette réforme, récemment intégrée au Code de l'investissement algérien, marque une nouvelle ère de libéralisation économique.
La Banque Zitouna, avec cette expansion, rejoint le rang des institutions financières internationales prêtes à investir dans un marché algérien en pleine mutation. Cette décision pourrait avoir des répercussions considérables sur le secteur bancaire islamique dans la région, offrant ainsi de nouvelles opportunités pour le développement économique et financier de l'Algérie.