Vers une rupture économique? L'Algérie interdit les actes notariés pour des sociétés émiraties

Rédigé le 05/02/2024
LeMag .africa


Le 5 février 2024, l'Algérie a décidé de sanctionner les investissements émiratis, notamment la Société des Tabacs Algéro-Emiratie (STAEM), en interdisant aux notaires d'établir des actes notariés signés par des sociétés algériennes et des entreprises émiraties dans la fabrication et la commercialisation des tabacs. Cette mesure intervient après une réunion du Haut conseil de sécurité de l'Algérie présidée par Abdelmadjid Tebboune, qui a exprimé ses regrets concernant les agissements hostiles à l'Algérie émanant d'un pays arabe frère, sans le nommer. Les Émirats arabes unis sont également présents dans d'autres secteurs, tels que la gestion des ports d'Alger et Djen Djen et le domaine de la défense.

Cette situation est plus grave et humiliante pour l'Algérie que ne le laisse croire la déclaration publique du Haut Conseil de sécurité. Les Émirats arabes unis alimentent en effet un nouveau front militaire hostile à l'Algérie, à ses frontières Sud, les plus vulnérables et les moins contrôlables. Les Émirats ont également pris des sanctions contre des dignitaires algériens considérés comme hostiles, et ne leur accordent plus de visas.

Les relations entre l'Algérie et les Émirats arabes unis continuent de se dégrader, alimentées par des attaques politiques et médiatiques émanant de la presse algérienne affiliée au pouvoir en place. Les deux pays sont membres de la ligue arabe, de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de l'Organisation des Nations unies. L'Algérie a une ambassade à Abu Dhabi tandis que les Émirats arabes unis ont une ambassade à Alger. Des discussions ont eu lieu entre les deux pays, notamment sur l'environnement, les finances, l'énergie, la douane, les télécommunications et l'industrie. Cependant, les tensions entre les deux pays ont augmenté, suscitant des inquiétudes pour le régime algérien.