Expulsion de Farid Alilat : Illustration des restrictions sur la liberté de presse en Algérie

Rédigé le 18/04/2024
Naofel Brahem


Le journaliste algérien Farid Alilat, collaborateur de l'hebdomadaire *Jeune Afrique*, a été retenu pendant onze heures à l'aéroport international Houari-Boumediene d'Alger avant d'être expulsé vers la France. Cette expulsion s'est produite sans justification officielle, bien qu'il ait été interrogé sur ses écrits et la ligne éditoriale de son journal.

L'expulsion de Farid Alilat est liée à ses reportages critiques envers le régime algérien, notamment un article sur l'assassinat de Krim Belkacem en 1970. Il est également soupçonné de “favoritisme envers le Maroc”, ce qui a exacerbé les tensions avec les autorités.

L'incident a suscité des réactions de divers acteurs, y compris l'ancien ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi, qui a critiqué l'expulsion comme une mesure obsolète et contre-productive. Des organisations internationales comme Reporters sans frontières ont exprimé leur préoccupation quant à la liberté de la presse en Algérie, soulignant la précarité des journalistes dans le pays.

Cette expulsion s'inscrit dans un contexte de restrictions croissantes sur la liberté de la presse en Algérie. D'autres journalistes, comme Ihsane El Kadi, ont été ciblés pour des accusations telles que le financement étranger de leurs entreprises médiatiques, menant à des peines de prison sévères et à la dissolution de leurs médias. Ces actions contredisent les garanties constitutionnelles de la liberté d'expression et de presse, et sont largement critiquées au niveau national et international.