La question du Sahara occidental refait surface dans l'actualité internationale, ravivant des tensions diplomatiques et des débats sur l'avenir de cette région disputée. Récemment, Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, a lancé un appel provocateur à Staffan De Mistura, l'envoyé spécial de l'ONU, lui demandant de révéler publiquement les parties soutenant un projet de partition du territoire. Cette demande fait suite à la réactivation par De Mistura d'un plan datant de 2001, initialement proposé par l'ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika au nom du Front Polisario.
L'histoire de ce plan remonte à une époque où James Baker, alors Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, menait des pourparlers avec Bouteflika sur l'avenir du Sahara occidental. À l'époque, le président algérien avait suggéré un partage territorial entre l'Algérie et le mouvement séparatiste, une proposition qui avait été officiellement documentée dans un rapport de l'ONU en février 2002. Ce document révélait que l'Algérie et le Polisario étaient ouverts à l'idée d'examiner ou de négocier une division du territoire comme solution potentielle au conflit.
Cependant, cette proposition s'est heurtée à une opposition ferme de la part du Maroc. Le royaume a catégoriquement rejeté toute idée de partition, la considérant comme une atteinte à son intégrité territoriale et à sa souveraineté sur ses provinces du Sud. Cette position n'a pas changé au fil des années, le Maroc restant inflexible sur sa revendication de souveraineté sur l'ensemble du territoire.
De manière surprenante, le Front Polisario, qui avait initialement soutenu l'idée de partition en 2001, a également rejeté la proposition récemment ressuscitée par De Mistura. Le mouvement indépendantiste a affirmé son refus total de toute solution qui ne garantirait pas le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance, marquant ainsi un changement significatif dans sa position.
La demande de Nasser Bourita pour une divulgation publique des soutiens à ce projet de partition semble être une manœuvre stratégique visant à mettre en lumière les positions des différents acteurs impliqués dans ce conflit de longue date. Elle souligne également la complexité persistante de la situation au Sahara occidental, où les intérêts divergents et les positions changeantes des parties impliquées continuent de compliquer la recherche d'une solution durable.
Alors que la communauté internationale observe attentivement ces développements, la question du Sahara occidental reste un sujet de débat intense et un défi diplomatique majeur. La résurgence de ce plan de partition, bien que rejetée par les principales parties concernées, met en évidence la nécessité continue de dialogue et de négociations pour trouver une solution acceptable pour tous dans cette région contestée d'Afrique du Nord.