Lors de son discours annuel à la nation, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a réagi aux critiques de Donald Trump, Marco Rubio et Elon Musk concernant la nouvelle loi sur l'expropriation des terres en Afrique du Sud. Ramaphosa a déclaré que l'Afrique du Sud ne se laissera pas intimider face aux accusations de racisme envers la population blanche.
Le président Ramaphosa a souligné que son pays est un peuple résilient qui restera uni pour défendre ses intérêts, sa souveraineté et sa démocratie constitutionnelle. Ces déclarations font suite à un message de Donald Trump sur son réseau Truth Social, où il affirmait que l'Afrique du Sud confisquait des terres et traitait très mal certaines catégories de personnes, menaçant de couper tout financement futur au pays.
La loi sur l'expropriation, qui vise à réparer les torts de l'apartheid en réattribuant certaines terres sans compensation, a suscité des critiques, notamment de la part de propriétaires fonciers blancs. Donald Trump a dénoncé cette loi comme une confiscation des terres, ce que le président Ramaphosa a démenti, assurant qu'il s'agit d'une procédure légale qui garantit l'accès à la terre d'une manière juste et équitable, conformément à la Constitution.
En réponse aux critiques, Donald Trump a signé un décret gelant toute aide ou assistance à l'Afrique du Sud, ce qui représente près de 440 millions de dollars par an. Cette décision a un impact sur des programmes pour la santé, la recherche ou le développement agricole. L'avenir de l'AGOA, l'accord commercial entre certains pays africains et les États-Unis, est également incertain.
Elon Musk, proche de Donald Trump, a également critiqué l'Afrique du Sud, l'accusant d'avoir des lois sur la propriété ouvertement racistes. Le ministre de l'Énergie et des Ressources minérales sud-africain, Gwede Mantashe, a répondu en soulignant que l'Afrique du Sud est un État souverain et non une province des États-Unis, appelant au respect.