La Mauritanie vient d'annuler un important contrat d'acquisition de navires de patrouille avec le groupe chinois Poly Technology, suite aux pressions exercées par les États-Unis. Cette décision intervient après le blocage d'un transfert de 40 millions d'euros par la Banque centrale mauritanienne, en raison des sanctions internationales visant l'entreprise chinoise.
À l'origine de cette situation, les sanctions imposées par le département du Trésor américain à Poly Technologies, accusée de soutenir l'effort de guerre russe en Ukraine. Malgré les tentatives des autorités mauritaniennes pour faire lever le gel américain, Washington est resté inflexible, contraignant le pays à renoncer à cette acquisition stratégique.
Cette annulation représente un revers significatif pour la Mauritanie, qui comptait sur ces équipements pour renforcer sa sécurité maritime, particulièrement cruciale pour la surveillance du projet gazier offshore Grand Tortue Ahmeyim (GTA).
Dans ce contexte tendu, une délégation de la Banque fédérale de réserve de New York s'est rendue à Nouakchott en décembre dernier pour des discussions avec la Banque centrale de Mauritanie. Les échanges ont porté sur les pratiques de lutte contre le blanchiment d'argent et le respect des sanctions internationales, soulignant l'importance croissante de la conformité aux régulations financières mondiales.