Le Sahara occidental : Washington réécrit les règles du jeu diplomatique en 2025

Rédigé le 05/07/2025
LeMag .africa

Une attaque à la roquette près de Smara vient de marquer un nouveau chapitre dans le conflit du Sahara occidental. Revendiquée par le Front Polisario, cette action survient alors que le Congrès américain examine la possibilité de classer le mouvement comme organisation terroriste. "Cette attaque n'a causé aucun dommage significatif", affirment les autorités marocaines, mais elle illustre la complexité croissante d'un conflit où Washington joue désormais un rôle prépondérant.



Le retour de Donald Trump à la présidence américaine a renforcé la position de Rabat. "Les États-Unis maintiennent leur reconnaissance pleine et entière de la souveraineté marocaine sur le Sahara", a déclaré Marco Rubio, Secrétaire d'État américain, en avril 2025. Cette décision s'inscrit dans une dynamique internationale plus large, où la France, l'Espagne et le Royaume-Uni considèrent le plan d'autonomie marocain comme "la seule solution viable".

Face à cet isolement diplomatique croissant, l'Algérie tente de maintenir son influence. En 2023, Alger organisait un défilé militaire pour le cinquantenaire du Front Polisario, réaffirmant son engagement auprès des indépendantistes sahraouis. "Notre soutien à la cause sahraouie reste inébranlable", déclarait alors un haut responsable algérien.

L'Union européenne, quant à elle, renforce sa position dans la région en sanctionnant les réseaux d'influence étrangers. Le 26 juin 2025, Bruxelles a prononcé une interdiction de territoire et un gel des avoirs contre Nathalie Yamb, militante accusée de liens avec des groupes prorusses. "Ces mesures visent à protéger l'intégrité de notre espace d'information", précise un communiqué de la Commission européenne.

Cette reconfiguration géopolitique transforme profondément la nature du conflit saharien. "Le plan d'autonomie marocain pourrait révolutionner la gouvernance régionale", analyse un expert du Policy Center for the New South, soulignant l'importance croissante des enjeux économiques et sécuritaires dans la résolution du conflit.