Selon une analyse du Firoz Lalji Institute for Africa de la London School of Economics (LSE), l'Afrique du Sud doit réévaluer sa position sur le conflit du Sahara pour préserver ses objectifs de politique étrangère.
Un soutien historique au Polisario en conflit avec d'autres priorités
L'ANC, au pouvoir en Afrique du Sud, soutient depuis longtemps l'“indépendance du Sahara occidental”. Mais ce pourrait entrer en contradiction avec d'autres buts diplomatiques de Pretoria, comme le renforcement des institutions africaines de résolution des conflits.
Depuis son retour dans l'Union africaine (UA), le Maroc a limité son implication dans ce dossier, contrecarrant les ambitions sud-africaines. L'Afrique du Sud devra revoir son approche dans le contexte de l'unité et des institutions de l'UA.
Un échec diplomatique révélateur
L'Afrique du Sud n'a pas obtenu le vote africain pour diriger le Conseil des droits de l'homme de l'ONU en janvier 2023, illustrant les tensions. La cause semble être le soutien au Polisario.
Les relations entre Pretoria et Rabat sont tendues en raison de leurs positions divergentes sur l'inclusion de la surveillance des droits humains dans le mandat de la MINURSO. Cette est soutenue par l'Afrique du Sud mais pas par le Maroc.
Un rôle dans la résolution du conflit ?
La visite de l'Envoyé de l'ONU pour le Sahara en Afrique du Sud suggère que le pays veut jouer un rôle, mais cela a irrité le Maroc, qui y voit une atteinte à l'impartialité du médiateur onusien.
Ce conflit place l'Afrique du Sud face à un dilemme entre son “combat historique pour la décolonisation” et son engagement en faveur de l'unité diplomatique africaine, pilier de sa politique étrangère.