Dans une démarche qui soulève des questions sur les intentions de l'Algérie vis-à-vis de son voisin, le Maroc, des révélations récentes mettent en lumière l'implication personnelle du général M'henna Djebbar, à la tête de la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE), dans le soutien au Parti National Rifain, une organisation militant pour l'indépendance de la région du Rif au Maroc. Ce soutien se manifeste par des rencontres organisées entre des officiers de la DDSE et des activistes radicaux rifains à Paris et Amsterdam, ainsi que par un financement initial de 500.000 euros destiné à ce parti indépendantiste.
L'ouverture officielle d'un bureau du Parti National Rifain à Alger a été annoncée, marquant une étape significative dans la démarche algérienne visant à exacerber les tensions avec le Maroc. Cette initiative a suscité des réactions indignées dans la presse marocaine, qui y voit une provocation de la part de l'Algérie. Le général Djebbar, critiqué pour ses échecs dans d'autres dossiers régionaux, semble chercher à compenser par cette stratégie de déstabilisation vis-à-vis du Maroc, en espérant créer une cause similaire à celle du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) en Algérie.
Cette situation intervient dans un contexte de tensions accrues entre les deux pays, notamment autour de la question du Sahara occidental et de la rupture des relations diplomatiques en août 2021[2]. L'Algérie, en soutenant ouvertement une cause indépendantiste au Maroc, risque d'aggraver davantage les relations déjà tendues entre les deux voisins du Maghreb.
